Les messes reprennent à partir du samedi 30 mai 2020 aux horaires habituels dans le strict respect des conditions sanitaires (masque obligatoire, distanciation, gestes barrière)
Bonjour à chacun et chacune d’entre vous,
Comme moi, vous avez déjà entendu que les célébrations dans nos
églises vont bientôt pouvoir recommencer.
Mais encore une fois surtout pas d’affolement à ce jour et à
l’heure où je vous écris, notre évêque ne nous a rien demandé
de faire, ce qui fait que ce samedi et ce dimanche les messes
seront célébrées sans public et porte fermée.
Jusqu’à aujourd’hui, le site ALETEIA n’est nullement l’organe
officiel de l’Eglise de France, ni du Diocèse de Nice.
Qui dit réouverture dit conditions de réouverture. A ce jour,
nous ne savons rien officiellement de ces conditions.
Je reviendrai vers vous pour vous associer à la mise en œuvre
pratique de ces conditions sanitaires nécessaires quand nous
serons fixés sur la date de réouverture au public de nos églises.
Restons vigilants et soyons prudents,
Prenez soin de vous
Père Didier
Homélie du père Didier
« Eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »
Frères et sœurs, le Christ met devant nos yeux et dans nos oreilles, sa méditation sur sa relation au monde, à son père, avec ses disciples qui sont dans ce monde et à lui-même.
Il est bon de voir combien ce texte, certes un peu compliqué, peut encore aujourd’hui nous parler et éclairer notre route, à nous qui sortons de presque deux mois de confinement au cours desquels on nous a dit que pour notre sécurité, il fallait fuir le monde.
Pourtant ce monde reste, et c’est le Christ ressuscité qui le dit, le lieu de notre enracinement de vie et de foi.
Le monde avec ses merveilles et ses perversités multiples et variées.
Oui, là est le lieu où nous avons à être et à vivre à tous les instants de nos existences, notre condition de disciple du Christ.
Plus encore, où nous avons pour mission, depuis qu’il est retourné vers son père, de le révéler et de le rendre présent.
Ce monde qui est tant aimé du Père.
Frères et sœurs, toute situation de crise peut pousser au renfermement sur soi-même ou sur sa communauté. Il ne peut en être ainsi pour les disciples du Christ.
Alors aujourd’hui, qu’allons-nous faire de ces deux mois de confinement ? – un ressort pour être inventif et ouvrir des chemins d’annonce de l’Evangile ? – ou bien une parenthèse douloureuse pour enfin retourner à ce que nous avons toujours fait ?
C’est la question que je nous laisse… Que cette semaine qui précède la fête de la Pentecôte soit pour chacun et chacune d’entre nous un temps de discernement pour découvrir où sont les appels qu’il nous faut entendre, pour répondre à notre vocation de baptisé.
« Allez ! De toutes les nations faites des disciples !»
Alors que nous célébrons avec toute l’église la fête de l’Ascension, il nous est bon d’entendre le Christ ressuscité qui retourne vers le Père, nous dire qu’elle est notre condition de disciple.
Les disciples du Christ mort et ressuscité, hier aujourd’hui et demain, sont de ceux qui n’auront de cesse d’aller vers les Nations.
Pour l’évangéliste Matthieu, comme dans tous les Evangiles et toute la bible plus largement, les nations sont tous ces peuples qui n’appartiennent pas à la communauté Juive d’où est issue la communauté chrétienne.
«Allez, de toutes les nations faites des disciples ! »
Frères et sœurs, cet impératif que laisse le ressuscité à ses disciples, n’est pas une option parmi tant d’autres.
Alors, aujourd’hui, quelles sont ces nations que nous avons chaque jour à rencontrer pour leur révéler celui qui nous fait vivre ? Où sont ces périphéries qu’il nous faut rejoindre pour être véritablement disciple de celui qui retourne vers le Père ?
Tout temps de crise peut avoir un double effet : – pour certains, un renfermement sur soi-même ou sur sa communauté… – pour d’autres, une ouverture à la différence à la diversité, à l’autre…
Ce qui est sûr, pour nous disciples du Christ ressuscité, depuis le jour de notre baptême, c’est bien dans cette ouverture à l’autre que se trouve notre vocation.
Que nous soyons laïc, religieux, religieuse, prêtre, diacre, moine ou moniale, tous, d’une manière ou d’une autre, nous sommes tenus « d’aller ».
Mais aller où et vers qui ?
Telle est la question que je nous laisse : riches de ce temps de confinement, où sont ces Nations que le Christ me donne, aujourd’hui, à rejoindre, dans ma famille, mon travail, ma vie de tous les jours pour être véritablement ses disciples ?
Une nouvelle association « Eglise St Pierre du Haut de Cagnes » a été ajoutée dans l’onglet PAROISSE
Homélie du père Didier
« Je ne vous laisserai pas orphelins »
Frères et sœurs, telle est la parole d’Espérance que nous laisse le Christ ressuscité à nous aujourd’hui, comme hier à ses disciples.
Cette parole vient nous rejoindre dans ce qui fait la réalité de nos existences. Oui depuis lundi, nous pouvons sortir sans laisser-passer. Certains d’entre nous sont retournés au travail ou à l’école. Beaucoup peut-être goûtent à la liberté retrouvée dans ses déplacements et le rythme de sa vie.
Pourtant subsiste, planant sur nos têtes, ce virus qui n’a nullement disparut et qui, si nous n’y prêtons pas garde, est prêt à se déchainer à nouveau avec son cortège de souffrances et de peurs.
Frères et sœurs dans le contexte qui est le nôtre, Jésus vient nous dire « je ne vous laisserai pas orphelin ». Cette phrase de l’Evangile ne vient pas nous dispenser de tout ce qui est l’exigence nécessaire à notre vie dans la cité qui ne doit plus être tout à fait comme avant.
Cette phrase de l’Evangile nous invite à l’action de grâce et à la prière au Saint Esprit.
Oui frères et sœurs, rendre grâce pour toutes les merveilles que le Seigneur a semé dans nos vie et dans ce temps qui nous est donné de vivre. En disant cela, je ne fais pas l’impasse sur ceux et celles qui, dans cette période, ont eu à vivre des moments douloureux et difficiles car le Seigneur était là aussi, auprès d’eux pour les accompagner.
Prier le St Esprit, le défenseur, comme l’appelle le Christ ressuscité, pour que toujours et encore, en communauté et personnellement, il nous donne ses dons : – La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. – L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures ; à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien. – La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. – La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. – Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres. – La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres. – La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Oui le Christ Jésus ne nous laisse pas orphelin et nous propose de faire fructifier les dons de son Esprit reçu à notre baptême et à notre confirmation.
Comme nous, le Burkina Faso est confronté au Covid-19 en même temps qu’au terrorisme… Les écoles ont été fermées, comme chez nous, les soins sont difficiles et les ressources familiales ont fondu, les marchés sont fermés.
Pour continuer à partager avec eux et les aider à avancer dans la réalisation de leurs projets, et pour la vie de tous les jours, en attendant que reprennent les quêtes mensuelles, vous pouvez faire un don en glissant un petit chèque à l’ordre de « Association Gaoua » à l’adresse de l’association :
1 bd Maréchal Juin 06800 Cagnes sur Mer.
Merci à tous et union de prières, Marianne Marçon
Annonce 2 : Une nouvelle association « Les Amis de St Marc » a été ajoutée dans l’onglet PAROISSE
Homélie du père Didier
« Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
« Philippe lui dit : Seigneur, montre nous le Père ; cela nous suffit »
Frères et sœurs, comme les apôtres Thomas et Philippe nous sont sympathiques dans la période que nous vivons les uns et les autres ! Période, toute empreinte d’incertitudes et de doutes, doutes et incertitudes sur cette fin de confinement qui s’approche avec ses questions et ses peurs.
Comme hier pour ceux qui ont suivi le Christ Jésus, et qui vont être les témoins impuissants de l’arrestation et de la condamnation de leur maitre, nous sommes aujourd’hui devant un questionnement tout semblable.
La vie qui est la nôtre, aujourd’hui,vient peut-être nous déstabiliser dans nos certitudes et nous rendre plus fragiles.
Face à la situation, certains déjà portés à cette tendance, sont enclin à se raidir encore plus, en perdant toute bienveillance et discernement, à la manière de ces enfants capricieux à qui tout est dû. D’autres tombent dans la désespérance, pensant que tout est fini et que la solution est de se jeter à la mer avec une pierre autour du cou.
Et nous, disciples du Christ ressuscité, quelle est notre attitude face à cette situation qui nous est donnée à vivre et qui ne va pas s’arrêter le 11 Mai ?
Allons-nous, nous enfermer dans une piété refuge ?
Faire signer des pétitions pour ou contre ceux qui nous gouvernent, pour ou contre nos évêques, en appelant tous les saints du ciel ?
Ou au contraire, pourrons- nous nous faire confiance pour donner forme à un avenir commun ?
Pourrons-nous, nous remettre ensemble devant le Christ ressuscité qui nous fait prendre de la hauteur, en nous attirant dans sa relation aimante à son Père.
Frères et sœurs quel bonheur de réentendre le Christ Jésus nous dire dans les conditions qui sont les nôtres « Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes parce que je pars vers le Père »
Frères et sœurs, le texte d’Evangile qu’il nous est donné à entendre en ce 4ème dimanche du temps Pascal et en cette journée mondiale des vocations, est issu de l’Evangile de Jean.
L’Evangéliste nous découvre le Christ Jésus, se présentant comme la porte des brebis et la voix qu’écoutent les brebis.
Frères et sœurs, dans ce temps qu’il nous est donné de vivre, il est judicieux de rester porte fermée chez soi. Mais il est aussi bon de ne pas se laisser charmer à l’écoute de toutes les voix qui s’expriment.
Pourquoi, ne pas prendre ce temps pour regarder avec lucidité ce qui donne de la liberté à nos existences.
Pourquoi, ne pas pointer quelles sont les voix que nous écoutons chaque jour et qui façonnent notre façon de penser et notre façon d’être.
Oui, les situations de crise, de peur, sont bien souvent génératrices de paroles totalitaires et simplistes ; des paroles qui viennent pacifier nos doutes et donner des réponses immédiates. Mais leurs effets ne durent qu’un court instant.
Des paroles qui trop souvent laissent sur le côté les plus petits et les plus pauvres ou qui les prennent comme bouc émissaire de la situation que nous vivons.
Des paroles qui vont chercher dans les conspirations multiples la source de tous nos maux.
Face à tout cela, frères et sœurs, il nous est bon de réentendre le Christ pascal venir nous dire aux uns et aux autres, nous tous ses disciples au monde qui est le nôtre :
« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance »
Voulons-nous frères et sœurs, être témoins de cette vie en abondance dans ce qui fait l’ordinaire de nos jours ?
Oui, c’est en témoignant de cette vie en abondance reçue au jour de notre baptême que nous donnerons au monde et à ceux et celles qui nous entourent des raisons de vivre et d’espérer. Là est encore la vocation qui est la nôtre.
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